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Entre désir, regret et fierté qui se mélangeraient à cette fin de journée.~ [Jung He Ran & Hwang Hye Jin]

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Mer 13 Juil - 15:39
Entre désir, regret et fierté qui se mélangeraient à cette fin de journée. Nouveau soupir. Hye Jin passa une main dans ses cheveux pour remettre une mèche rebelle, qui retomba immédiatement dans ses yeux. Son regard resta fixé sur son portable. Ses pouces dessinant des cercles dans l’air, attendant un ordre de son cerveau. Ordre qui ne cessait de venir et repartir depuis deux bonnes minutes. Elle avait comme un énorme creux au ventre. Une appréhension. Un stress. Ses doigts pressèrent une touche, puis une autre. Un message commença à prendre forme.

Hye Jin supportait le caractère de sa meilleure amie depuis le collège sans ne s’en être jamais plaint. Certains voyait dans la personnalité de la jeune Jung arrogance, méchanceté, impolitesse et brutalité, elle, elle n’y voyait qu’originalité, indépendance, courage et force. Les deux jeunes femmes se complétaient plutôt bien. L’une était timide et douce, l’autre expressive et franche. Là où Hye Jin était le féminisme par la différence, He Ran était le féminisme par la supériorité. La lune et le soleil en quelque sorte. Bien qu’elle ne fut pas non plus transparente, le charisme incroyable d’He Ran effaçait complètement quiconque se trouvait à ses côtés. Cependant l’originalité et le charisme tout aussi persuasif mais beaucoup plus discret de Hye Jin lui avait permis de démarquer même à côté de la jolie brunette. Il n’y avait pas cette relation de meneuse/suiveuse, que pourtant beaucoup suspectait. Les deux jeunes femmes avaient le même pouvoir de persuasion sur l’une ou sur l’autre. Leur amitié fonctionnait très bien dans cette mesure d’égalité. D’une manière ou d’une autre, le caractère de Hye Jin n’aurait jamais supporté d’être délaissé dans l’ombre de sa meilleure amie. Elle était quelqu’un qui s’acceptait et qui savait elle aussi briller malgré sa timidité. On ne voyait dans leur relation qu’un magnifique duo.

La jeune femme n’avait donc jamais eu à se plaindre. Certes, le penchant explosif d’He Ran aurait pu poser problème mais elle ne s’était jamais réellement comportée de la sorte avec elle. Peut-être que la douceur de Hye Jin permettait de l’apaiser, ou quelque chose comme ça. Pas non plus qu’il ne lui arrivait pas d’être peste avec elle, mais il s’agissait plus d’humour qu’autre chose et la jeune styliste n’oubliait pas de le lui rendre. Ce que la fille adoptive Hwang appréciait le plus, c’était que son amie ne l’avait jamais jugé. Elle avait toujours vu son talent et son potentiel et avait toujours apprécié sa façon de se démarquer alors que les autres avait toujours été dures avec elle. Aussi, entourée de son jumeau ultra-protecteur et de sa meilleure amie franchement flippante, elle n’avait plus eu peur de s’affirmer et d’être elle-même. He Ran l’avait soutenu et Hye Jin en avait fait de même quand les choses se sont compliquées entre la mère et sa fille. Bien qu’elle se soit sentie impuissante face à cette situation, elle avait essayé au mieux de réconforter la jeune fille et de la conseiller. Bien sûr qu’elle fut triste quand celle-ci décida de partir aux Etats-Unis mais si c’était pour son bien-être, que pouvait-elle y redire ? Alors elle essaya de garder le contact, l’appelant tous les soirs et lui envoyant des tonnes de messages dans la journée : ce qu’elle faisait, ce qu’elle mangeait, ce qui la rendait triste et heureuse, ce qui la faisait penser à elle, la dernière bêtise que Hye Ok avait faite… Elle avait même pris l’avion pour la voir ! La jeune femme gardait le sourire et voyait d’autres amis mais elle cachait le fait que la partie la plus heureuse d’elle-même se trouvait à des milliers de kilomètres. Aussi quand elle avait appris à sa rentrée à la IUK qu’He Ran s’y trouvait aussi, elle avait été très surprise. Tout d’abord confuse et nageant dans l’incompréhension la plus totale, elle s’était dit que ce devait être quelqu’un qui lui ressemblait. Mais elle avait dû se rendre à l’évidence, sa meilleure amie était revenue s’en même prendre la peine de l’avertir. Dès lors elle l’avait soigneusement évité et avait cessé tout contact avec elle. Sa fierté en avait pris un coup. Cette fois c’était trop, elle aurait pu tout accepter de la part d’elle mais pas qu’elle se joue à ce point de ses sentiments. Et les heures, les jours, les semaines, les mois étaient passées sans qu’elles ne se reparlent.

« Si c’est à celle qui craquera la première, elle perdra ! » Hye Jin effaça le message qu’elle avait commencé à composer et se leva de sa chaise. La sonnerie de fin des cours avait sonné depuis quelques minutes déjà et tous les élèves s’étaient précipités dehors. Sans ranger. Et bien sûr il ne restait plus qu’elle dans la salle. Elle attrapa les immenses rouleaux dans ses bras et débuta un long et périlleux périple vers les fin fonds de la réserve. Long parce qu’elle ne marchait qu’en faisant de minuscules pas, alourdie et handicapée par son chargement. Périlleux car elle n’y voyait absolument rien, sa vision étant complètement obstruée par des mètres de satin, de coton et de lin. Surtout faire attention, ne pas se prendre les pieds dans quelque chose, ne paaas tomber…
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Ven 22 Juil - 1:01

HYE JIN ※ HE RANENTRE DÉSIR, REGRET ET FIERTÉ QUI SE MÉLANGERAIENT À CETTE FIN DE JOURNÉE.Toute histoire connaît un début et une fin, heureuse ou triste, longue ou courte, ennuyante ou vibrante. Elles sont toutes singulières, s’écrivant entre plusieurs personnes au fil des événements. Les miennes, j’essaie de les rendre les plus originales possibles, les plus vibrantes aussi, de manière à n’avoir jamais envie qu’elle ne s’arrête. Les personnes avec qui je partage les histoires qui constituent ma vie sont aussi particulières, et ceux qui ont pour moi une place importante ont toutes, chez elles, ce quelque chose qui les fait briller, qui les rend à la fois intéressants et inaccessibles.

On pourrait commencer par parler de celle que je partage avec ma mère, cette femme que j’ai si longtemps admiré, que j’ai trouvé si belle, si courageuse et si loyale. La relation que j’entretenais avec elle n’a jamais été simple : trop fusionnelle dans mon enfance - jusqu’à refuser de nouer une quelconque amitié avec mes camarades -, trop lunatique dans l’adolescence - un jour je l’admirais comme si elle était la personne qui avait instauré la paix universelle, le lendemain ce n’était qu’une femme pitoyable qui ne méritait même pas qu’on la regarde -, puis, quand un amour équilibré s’était installé, il avait fallu qu’elle se trouve un petit copain bien plus intéressé par son argent que par son corps de déesse. La haine était devenue, à cette époque et pendant plusieurs mois, mon quotidien, me poussant à quitter cette femme dont la naïveté me décevait. Maintenant que cette pourriture était partie - non, pas ma mère, ce que j’aurais dû appeler mon “beau-père” -, j’étais revenue en Corée. Cela faisait maintenant quelques semaines à peu près il me semblait, et je les avais passé aux côtés de cette mère que j’avais connu si grande, si imposante, si forte, si apprêtée et que je commençais à connaitre détruite, misérable, triste et déprimée.

Au début, j’avais voulu régler mes comptes avec elle. J’avais tout doucement exposé mon point de vue tranchant sur l’année qui s’était écoulée, sans qu’elle ne réagisse, ce qui n’avait fait qu’accroître ma colère. J’avais donc crié, hurlé, jeté des verres et des assiettes par terre, déchirée ses plus beaux chemisiers en soie - chose qu’aujourd'hui je regrettais amèrement - avant de me rendre compte que, finalement, il fallait que je la répare, que je la reconstruise, que je la retrouve comme la femme qu’elle avait été afin de lui balancer tout ce que j’avais à lui dire, pour voir si ce que je lui disais la détruisais un peu. Non, je n’aimais pas la voir souffrir, mais j’aimais encore moins voir que cette pourriture qui avait fait coulé son mascara le long de ses délicates et blanches joues, qui l’avait rendu si laide, allongée sur son canapé à regarder des émissions débiles, aient plus d’importance que moi, plus d’impact que moi. Il avait réussi à la rendre comme ça, moi, je ne lui arrachais pas une larme, avec de la chance, elle clignait deux fois des yeux.

J’avais donc passé ces semaines immensément longues à tenter de la réconforter, de la reconstruire. Aujourd'hui, elle allait un peu mieux même si ce n’était pas encore un équilibre stable alors j'attendais. Quoi ? Que le tout devienne plus stable, parce que je voulais voir l’impact que j’aurais sur elle, afin de comparer avec ce qu’il avait réussi à faire. Je voulais aussi voir ce que je lui avais apporté dans ce réconfort, dans cette reconstruction, ce renouveau. C’était très égoïste de ma part, mais l’égoïsme était une qualité que j’appréciais chez moi, cela me permettait de me juger à ma propre valeur et de ne pas me sous-estimer. Il n’y avait que deux personnes qui étaient plus importantes que ma propre personne auparavant dont ma mère, seulement, depuis cet épisode dramatique avec elle, il ne restait plus qu’une seule personne : Hye Jin. Ma meilleure amie depuis tellement de temps que je ne comptais plus, les années passant tellement vite que je ne les voyais plus. Et puis, je désirais tant passer beaucoup de temps à ses côtés que je perdais totalement la notion du temps en sa présence.

Je ne l’avais pas vue depuis mon départ aux États-Unis et ce petit bout de femme me manquait. Bien sûr, on s’était très souvent appelé, envoyé des messages. Très très souvent même. Plusieurs fois chaque jour, inlassablement, ne manquant pas une seule journée, nous racontant la plus petite banalité de notre quotidien. Seulement, depuis que j’avais à nouveau les pieds en Corée, les nouvelles s’étaient peu à peu diminuées. J’avais pourtant fait attention d’intégrer la même université qu’elle pour justement avoir l’occasion de partager plus de temps avec elle, ne plus en perdre. Au début, je n’y allais pas très régulièrement, m’occupant de ma mère mais depuis quelques semaines, je m’y rendais souvent et je ne croisais pas celle qui comptait pourtant le plus à mes yeux. Je l’ai quelque fois cherché, même si j’avoue avoir quitté l’établissement sans même avoir jeter un coup d’oeil autour de moi parfois, mais ne plus avoir de nouvelles d’elle me rendait dingue. M’avait-elle remplacé ? Un petit copain, une nouvelle meilleure amie ?

Une année c’est long, certes, mais entre nous, dans notre amitié, le temps et la distance ne sont rien, que des obstacles qui devaient montrer que, justement, nous étions plus fortes que ça. Théoriquement. C’était ce que je pensais en tout cas. Auparavant, elle aussi. Elle avait peut-être changé d’avis… c’est vrai que les premières semaines où j’étais arrivée en Corée, j’avais été principalement occupé par ma mère alors j’avais répondu de manière moins enthousiaste mais ce n’est pas pour ça que je portais moins d’intérêt à sa personne. Au contraire même. Dans les tempêtes, me noyant dans les mers déchaînées, elle était ma bouffée d’oxygène. Dans la chaleur étouffante, elle était d’une fraicheur incroyable, une oasis infinie. Elle m’avait toujours épaulé, soutenu. Je ne voyais pas ma vie sans elle. En tout cas, pas pour le moment.

Alors, quand je l’avais vu, les bras chargés de tissus et de toutes sortes de choses auxquelles je ne prêtais pas beaucoup d’attention, dans les couloirs vides - ou presque, je m’en fuchsia complètement à vrai dire, je ne regardais qu’elle - je ne sus me retenir de lui faire un croche-pied, la faisant chuter. La raison ? Simplement attirer son attention, tenter de lui montrer que la He Ran qu’elle avait connu était belle et bien revenue. Si j’arrivais à la convaincre elle, celle que je pourrais presque appeler mon âme soeur, je pourrais peut être finir par me convaincre.

Je suis de retour ma chérie ! Tu sais que tu m’as affreusement manqué toi ?!”, lui criais-je avec un immense sourire alors que je venais de lui faire une véritable blague de mauvais genre.
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Dim 7 Aoû - 18:35
Entre désir, regret et fierté qui se mélangeraient à cette fin de journée. Hye Jin regarda les pans de tissus se dérouler sous ses yeux. Elle avait le souffle coupé par la douleur qui émanait de ses côtes,  de ses avant-bras et de sa cheville en même temps. Mais le temps de reprendre ses esprits elle n’avait pas plus mal. Heureusement pour elle ce n’était qu’une petite chute. Cependant elle n’était pas accidentelle. Elle avait parfaitement vu un pied se dresser bien raide devant ses jambes et dont la seule intention ne pouvait qu’être celle de la faire tomber. Pourquoi ? Et qui ? Il ne lui semblait pas avoir offensé quelqu’un,  elle était toujours polie et agréable et ne s’était jamais disputé avec un élève de la IUK. Alors qui pouvait bien lui vouloir du mal ?  La pauvre victime décrispa ses mâchoires et releva lentement la tête.  Sa bouche se bloquant,  entrouverte. Bien que son visage reflétait la surprise,  dire qu’elle l’était totalement serait mentir. Une rapide analyse de la situation : le peu d’élèves qui traversaient les couloirs à cette heure ci, cette manière d’attirer l’attention de quelqu’un,  même la chaussure ! Classe, sophistiqué, choisit minutieusement et qui n’était probablement pas encore en vente dans les magasins les plus luxueux de la capitale. Dans un établissement où la plupart des élèves portaient plus d’importance à leur carrière qu’à leur style vestimentaire, il n’y avait qu’une seule personne pour porter ce genre de chaussure.
He Ran.

Souvenir. Arrivée à l’aéroport.  Adresse en main. La jeune femme monte dans un taxi et lui indique sa destination.  Le conducteur est bavard, il commence à lui poser des questions. « Vous venez faire quoi dans notre beau pays ? » Elle lui répond avec un sourire. « C’est gentil de faire tout ce chemin juste pour la voir ! J’espère que vous vous amuserez bien… » Hye Jin n’écoute pas vraiment la suite. Il parle vite et avec un fort accent. Elle a beau avoir un bon niveau d’anglais, elle ne comprend pas la moitié de ce qu’il raconte. Se contentant de sourire et de rire timidement quand elle ne comprend vraiment pas. Inconsciemment sa main se glisse dans son poché et en sort son téléphone portable. Elle l’allume et l’éteint machinalement. Mince ! Quelle heure est-il ? Elle n’y a pas vraiment fait attention. Elle le rallume et voit un  message s’afficher.  Elle s’apprête à répondre mais stoppe son geste. Non, ne pas lui donner de nouvelles. La surprise n’en sera que plus grande. Elle éteint à nouveau son téléphone et le glisse dans son sac à dos. Elle continue d’écouter le babillages de son conducteur. Et puis son regard se pose sur le compteur kilométrique.  Voir ces chiffres défiler lui donnée le tournis et la stresse, elle n’a jamais aimé les mathématiques. Elle inspire,  c’est du bon stress. Elle va bientôt revoir sa meilleure amie après un long moment. C’est de l’excitation tout simplement. Elle s’oblige à décrocher son regard et à le poser sur le paysage extérieur.  Ses pensées se mettent à divaguer. Maintenant elle angoisse. Ses doigts parcourent l’arrière de sa tête,  de sa nuque à la base de ses cheveux courts, s’arrêtant sur des petites aspérités. Des questions lui viennent. Et si leur relation a changé ? Et si ça ne lui fait pas plaisir de la voir ? Tout à coup la jeune coréenne prend peur. La fille qui compte le plus à ses yeux a dû refaire sa vie. C’est évident ! He Ran s’est fait de nouveaux amis, elle ne doit plus représenter grand-chose pour elle. Et si une apparition de son passé la met mal à l’aise ? Elle revoit les derniers mois de leur correspondance tourner en boucle dans sa tête. Elle se met à penser qu’elle est trop oppressante, elle doit être un fardeau. .. La lycéenne s’administre une baffe mentale. Ri-di-cu-le. Avec son caractère,  si elle est devenu énervante pour sa meilleure amie, cette dernière lui ferait comprendre sans détour.  Franchement, elle ne comprends même pas pourquoi ces idées lui viennent à l’esprit.

« Vous pouvez arrêter la voiture ? »

Elle ne se sent pas bien. Elle suffoque. Elle a un immense poids sur l’estomac,  la poitrine. À moins que ce ne soit sur ses tripes, ses épaules, ses jambes. Elle sort précipitamment de la voiture et tombe à genoux. Elle s’oblige à respirer. « Vous allez bien ? » Elle se calme mais les larmes lui viennent. D’où ? Elle ne le sait pas. Elle s’excuse,  paye et rassure le chauffeur, dit qu’elle va continuer à pied, elle a regardé sur une carte comment y aller, ce n’est pas très loin.

Elle n’est jamais parvenu là-bas.


« Tu sais que tu m’as affreusement manqué toi ? »

Toi aussi. Cette jolie fierté qui l’avait empêché de la contacter ces derniers temps venait de s’envoler. Au final c’est He Ran qui faisait le premier [s]croche-pied [/s] pas et qui prononçait ces mots qu’elle avait tellement rêvé entendre. Oh que non elle ne oublierait pas. Hye Jin et son orgueil resteraient vexé encore longtemps. Mais est-ce que ça avait vraiment de l’importance là maintenant ? Absolument pas. Elle débordait de bonheur.

« He Ran… » l’appela t-elle d’une voix remplie des larmes qui coulaient le long de ses joues.
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Jeu 25 Aoû - 2:01

HYE JIN ※ HE RANENTRE DÉSIR, REGRET ET FIERTÉ QUI SE MÉLANGERAIENT À CETTE FIN DE JOURNÉE.Devant moi, ma meilleure amie venait de chuter. Je la regardais relever la tête tout doucement, j’observais chacuns de ses gestes, détaillant avec un grand intérêt son expression comme une simple spectatrice, un témoin de cet incident. Pourtant, c’était de ma faute qu’elle était ainsi, à terre, ses tissus éparpillés partout autour d’elle. Le regrettais-je ? Non pas vraiment, j’étais sûre qu’elle savait que j’étais là à présent et cela était l’une des choses les plus importantes pour moi depuis quelques jours. Je l’avais longtemps cherché sur tout le campus, me rendant assez souvent aux endroits où elle aurait pu être, sans succès. Alors quand je l’avais aperçu, la tentation était trop forte, je ne pouvais pas ne pas agir. Ce n’était peut-être pas très intelligent ou mature certes : elle aurait pu se blesser et ça, je ne l’aurais pas supporté mais je n'en dirais rien. J’ai toujours pensé qu’il y avait des choses qu’il fallait garder pour soi, bien que je sois une personne très extravagante. L’intimité, c’est quelque chose de précieux chez moi mais que je ne respecte pas chez les autres…

Son regard bloqua un court instant au niveau de mon pied avant de finalement rencontré mon regard. Le sien, inchangé, resté toujours aussi profond à mes yeux. Je pouvais y voir tellement de choses que cela finissait par devenir flou. Néanmoins, je pouvais dire sans aucun doute qu’elle était ravie de me revoir - du moins, mon côté non superficiel l’espérait - mais aussi qu’elle était surprise. Sa petite voix que j’aimais tant, que je voulais continuer à entendre toute ma vie, parvint à mes oreilles et pour la première fois depuis mon retour, je regrettais de ne pas l’avoir appelé pour la prévenir de mon come back. Elle m’avait manqué, tellement manqué… j’avais énormément souffert de la distance, mais avec le temps, non on ne s’y habitue jamais, le corps refuse de ressentir encore la douleur alors il anesthésie, temporairement.

Aujourd'hui, devant elle, j’avais envie de me mettre à genoux et de lui demander mille fois pardons. Pardon pour l’avoir abandonné pendant un an, pour n’avoir presque jamais été la première à lui envoyer un message, pour ne pas l’avoir prévenu que j’étais revenue et que j’allais étudier dans son université mais aussi pour avoir souffert à cause d’une querelle qui ne la concernait pas. J’avais besoin qu’elle sache que j’ai pensé à elle, pendant chaque seconde aux États-Unis, que j’ai pleuré tout le temps du vol qui m’éloignait d’elle et que, non, depuis ce jour où je l’ai quitté avant d’aller en Amérique, je n’ai plus été heureuse. Jusqu’à maintenant. Oui, clairement, je pouvais dire que je l’étais sans l’once d’un doute.

Mais, par pudeur, timidité ou lâcheté, ces mots ne sortirent pas de ma bouche. J’affichai simplement un mince sourire, sincère cependant, avant de m’agenouillai de manière à être plus proche d’elle.

Ça fait longtemps. Un peu trop même, dis-je avec une moue un peu boudeuse, incapable de dire quoi que ce soit de plus profond. Relève toi que je puisse t’admirer !

Parce qu’après tout, j’étais He Ran. Et He Ran était superficielle. J’aimais les belles choses - et les belles personnes. Comme Hye Jin.
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