Welcome to my world. [FT. Park Tae Jun]

Welcome to my world

ft. Park Tae Jun

Tenue ♦ Je perdais littéralement le contrôle. J'avais l'habitude de gérer chaque situation avec minutie, de ne jamais rien laisser se passer au hasard, et pourtant, ces derniers temps j'avais perdu cette capacité. Et étrangement, cela ne se passait que lorsque j'étais en compagnie de mon ami. J'avais même réussi à ne pas flancher lors du talkshow dont j'avais fait l'ouverture, et pourtant là, je ne pouvais contrôler le déroulement des événements, et en plus d'être extrêmement frustrant, cela me menait à me poser un tas de questions. Celle qui revenait en permanence n'était autre que celle qui me faisait presque hurler mentalement: qu'est-ce que Tae Jun me faisait? Cette question ne cessait de revenir, encore et encore, de me faire m'interroger sur ce que je faisais, ce que je devais faire, ce que je ressentais, et je détestais réellement cela. Je n'étais pas quelqu'un d'émotif, même si je pouvais être très expressif lorsque je le voulais, je n'étais pas connu pour être la personne la plus émotive qui soit, et pourtant là, j'avais l'impression de l'être tout autant qu'un acteur principal de drama. Urgh.

Lorsque j'avais amené Tae Jun dans la salle d'enregistrement, et que je nous avais enfermé, après avoir fait mes excuses j'en étais venu à me poser la question suivante: pourquoi est-ce que je l'ai emmené? Non, mais je veux dire que ce n'était pas nécessaire. Bien que le savoir mal me déchirait littéralement le cœur, l'obliger à rester ici n'était que plus nocif pour lui, et j'en étais conscient. Mais c'était tout simplement comme si je n'avais pas envie qu'il s'en aille, qu'il me laisse. J'étais prêt à repousser la journée de photos, même si j'allais être réprimandé durement, je pouvais feindre de me sentir mal, et un tas d'autres choses. Je ne réalisais mes pensées que lorsque mon ami s'écroula au sol, me faisant écarquiller les yeux. J'étais en train de penser à mettre mon travail de côté pour mon ami, ce même ami à qui j'étais en train d'infliger des souffrances par pur égoïsme, et ce même ami à qui je pensais sans cesse.

J'avais juste envie de me rattraper, et j'avais cette sale impression qu'à chaque tentative j'échouais un peu plus. J'essayais de ne pas tout foirer, j'essayais de faire en sorte qu'il se sente mieux, mais c'était pire. Et l'entendre sangloter, le voir dans cet état par ma faute me donnait littéralement envie de hurler ou de frapper dans quelque chose. « Je suis désolé, tout est de ma faute. Je suis trop stressé ici, mais c'est juste que je suis comme ça, je perds toujours mes moyens dans des situations comme celle-là. » entendis-je par mon ami. J'inspirais lentement, avant de réfléchir à quoi faire, quoi dire, mais mon cerveau refusait. Il refusait d'être rationnel, alors sans même que je ne comprenne pourquoi ni comment, j'étais à mon tour à genoux, en face de Tae Jun, et j'avais entouré le corps de ce dernier de mes bras. « C'est normal que tu sois stressé, j'aurais dû réfléchir à ça avant de t'emmener, j'ai tellement pas l'habitude que quelqu'un ne connaisse pas mon monde que je ne pensais pas à comment tu te sentirais. Je suis tellement désolé Tae Jun-ah. » marmonnais-je en tapotant lentement sur son dos. Je n'étais pas réellement friand des contacts physiques, mais là, j'avais comme ce sentiment qu'il en avait besoin, et que de la même manière, j'avais besoin de ça. Je détestais l'idée qu'il soit en train de pleurer par ma faute, alors j'essayais de rattraper les choses comme je le pouvais.

Welcome to my world

ft. Park Tae Jun

Tenue ♦ Je perdais littéralement le contrôle. Je n'avais jamais eu à gérer une telle situation. Les gens pleuraient très rarement face à moi, les seules personnes à l'avoir fait jusqu'à présent étaient mes fans, et maintenant Tae Jun. Je n'avais bien évidement jamais eu à consoler mes fans, du moins pas d'une manière aussi intime. Je leurs faisais simplement quelques signes, quelques blagues, et elles souriaient de nouveau. Mais que faire avec Tae Jun? Park Tae Jun me faisait me poser cette question encore et encore. Je me questionnais sans cesse sur ce que je vais faire lorsqu'il était à mes côtés. Comment je devais agir? Qu'est-ce que je devais dire? Est-ce que je pouvais faire ça? Quand je devais faire ceci? J'étais constamment en train de me questionner, et cela me faisait vraiment beaucoup trop peur. Je n'avais javais été amené à me poser autant de questions sur les décisions que je devais prendre, j'étais plutôt du genre à prendre les choses comme elles venaient, à réagir sur un coup de tête, à juste profiter. Mais tout était différent lorsqu'il s'agissait de mon ami.

J'essayais donc de le calmer comme je le pouvais, et j'étais bien conscient que c'était carrément maladroit, cependant peut-être qu'il en rirait? J’espérais probablement beaucoup, mais actuellement je ne savais plus quoi faire. Mes paroles semblaient être inefficaces puisque après la seule et unique phrase que j'avais prononcé, ses pleurs redoublaient d'intensité, le laissant se plonger dans mes bras comme s'il dépendait d'eux. Je me contentais de humer silencieusement son odeur et de tapoter son dos machinalement, puisque si je parlais, je prenais le risque de le faire pleurer un peu plus, et pour une raison qui m'était inconnue, c'était un réel supplice. L'entendre pleurer, sentir ses chaudes larmes sur mon épaule me déchirait le cœur et me donner envie de taper contre ma poitrine sans arrêt pour diminuer la douleur. Je détestais cette sensation, j'en avais la boule à la gorge, et je ne comprenais pas pourquoi j'avais autant de mal à le voir pleurer.

« Tu n'as pas à t'excuser, je te l'ai déjà dit c'est juste moi qui suis incapable de gérer mon stress. » entendis-je, me faisant revenir à la réalité. Je tentais de dénouer le nœud qui s'était formé dans ma gorge, et me contentais d'écouter ce que Tae Jun avait à dire. « J'ai toujours été incapable de me gérer de toute façon. Puis tu sais j'ai peur et je m'en veux. Aujourd'hui j'ai l'impression de ne t'avoir attiré que des ennuis. Je veux dire tu es toujours sûr de toi et à l'aise partout ou tu vas et peu importe la situation. Or là j'ai vu que quelque chose n'allait pas et j'ai peur que ce soit à cause de moi et des réactions que j'ai eu. Et je n'ai pas envie de te servir de boulet, j'ai l'impression d'être un fardeau. Je suis terriblement désolé hyung... » je soupirais longuement lorsque mon ami avait fini ses dires. C'était donc ça le problème. J'étais conscient qu'il s'en voulait, et qu'il ne supportait pas mon environnement, mais j'étais loin de me douter qu'il prenait tellement à cœur le fait de pouvoir être un bagage à mes yeux. Il était loin de l'être. Au contraire, si je tenais le coup la plupart du temps, c'était grâce à lui. Si je venais souvent le soir après de longues journées de travail, c'était parce que j'étais conscient qu'il allait me faire passer un bon moment, et que j'allais pouvoir me détendre. Je savais qu'il était le seul à plonger dans mon esprit la tête la première sans que ce ne soit compliqué. Je savais également qu'il était le seul à qui je pouvais tout dire et auprès duquel je me sentais aussi bien.

Le problème dans tout ça.. C'est que je ne savais pas comment le lui dire. Je n'étais pas doué pour exprimer ce que je pensais, outre au travers de la musique, mais qu'est-ce que ce serait débile de me mettre à chanter, là, tout de suite, pour lui. Quoi qu'au final c'est la seule chose que je sache faire et qui pourrait me permettre de lui faire comprendre qu'il n'était pas un fardeau. Je ne savais vraiment pas si je devais le faire ou pas, mais l'intensité du moment m'avait poussé à agir et à simplement faire la seule chose que je savais faire. Je m'étais donc un peu plus penché vers son oreille, et d'une voix basse, je chantonnais les paroles de l'une de mes chansons. « neoui chechuimani nal onjeonhage hae, eoseo nal ana, ojik neo hanaman boyeo, na ojik neo bakken anboyeo, ijen dan harudo neo eobsineun please.. kkwak jabajwo nal anajwo* » j'avais fini en un murmure si bas que même moi j'avais eu du mal à m'entendre. Je me demandais s'il allait comprendre ce que je lui disais, j'avais tellement besoin qu'il comprenne. Je ne lui faisais pas une quelconque déclaration, je lui disais simplement ce que j'avais besoin de lui dire, à ma manière. J’espérais que le message était passé comme je l'avais souhaité, et sur le silence qui régnait, je me repositionnais de façon à être face à mon ami, dont j'essuyais les larmes à l'aide de mes pouces. « Tu n'es pas un fardeau, tu n'en seras jamais un Tae Jun-ah. Tu es celui dont j'ai le plus besoin pour continuer, comment pourrais-tu être un fardeau? »